guylhem(à)oeil.qc.ca
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Ce document a été rédigé pour aider à configurer un ordinateur doté du système d'exploitation Linux pour des utilisateurs francophones.
Il y est expliqué par exemple comment configurer périphériques et applications afin de prendre en compte les particularités et les spécificités de notre langue...
Toutefois, ce document ne traite pas de l'installation du système d'exploitation Linux ; il est implicitement supposé que vous ayez correctement installé une distribution de Linux, RedHat, Debian ou Suse, cette liste n'étant pas exhaustive, et que vous vous apprêtiez maintenant à mieux la configurer ; veuillez donc vous référer à d'autres HOWTOs pour l'installation.
Les adresses électroniques ont été volontairement supprimées ou modifiées en remplaçant les « a enroulés » par des « (à) » afin d'éviter les publipostages très gênants.
Si quelque terme employé vous semble un peu obscur, je vous invite à vous reporter au lexique (« Vocabulaire : un petit lexique »), expliquant certains mots tels 8 bits, AZERTY ou QWERTY, qui sont employés tout au long de ce document.
Tous les fichiers cités dans ce HOWTO, sont disponibles sous licence GPL sur ma page
Je vous recommande de télécharger tous ces fichiers pour les utiliser selon les exemples proposés.
Pour chaque manipulation dépendant du pays concerné, un certain nombre de versions peuvent être proposées :
La version états-unienne internationale permet à tous les francophones utilisant un clavier « 7 bits » aussi nommé « QWERTY » de bénéficier de l'étendue des caractères 8 bits.
Est disponible aussi une version pour ceux qui utilisent un clavier « Happy Hacking ».
Le Grand Duché du Luxembourg utilisant les conventions françaises, j'invite les lecteurs luxembourgeois à se reporter aux exemples français.
Il est classique de parler des claviers « canadien international », surtout destinés aux anglophones (qui leur préfèrent toutefois les claviers QWERTY standard) et les claviers « canadien français », aux lettres accentuées.
Mais, de nouveaux claviers dits « canadiens normalisés » ont fait leur apparition récemment pour fusionner les modèles « canadien international », non concerné par le cadre du Francophones HOWTO, et « canadien français ».
Ces nouveaux claviers répondent aux normes CAN/CSA Z243.200-92 et ISO 9995-7 ; ils sont prévus pour être utilisés dans n'importe quelle langue, en remplaçant par exemple les intitulés des touches par des pictogrammes : « Del », en anglais, qui se traduisait par « Suppr » en français devient ainsi trois barres obliques fines orientées sud-ouest/nord-est.
Plus d'explications sont disponibles sur le site de l'Office de la Langue Française.
Toutefois je n'ai pas pu réussir à me procurer un tel clavier ; mes fichiers de configuration sont donc uniquement basés sur les ( illustrations) et les normes théoriques, et non les normes pratiques.
Par exemple, si j'ai compris que la touche « Control » de droite est utilisée comme une « AltGr » mais sert à obtenir encore d'autres caractères, je n'ai aucune idée du comportement de ces touches lorsque seule l'autre a une sérigraphie prévue...
Si on peut m'envoyer un tel clavier, et surtout son pilote, je promets de mettre les fichiers de configuration à jour :-)
Certaines manipulations recommandées par ce document ne peuvent être effectuées que sous le compte privilégié « root » ; la plus grande prudence est alors de rigueur car toute action inadéquate peut mettre en péril le contenu des disques.
Sauvegarder les fichiers existants, par exemple en les copiant sous le même nom suivi du préfixe .old, avant de les modifier ou remplacer.
Le paquetage GNU nommé "find" offre un programme appelé
locate
, grâce auquel l'utilisateur peut retrouver le nom complet,
chemin de répertoires, d'un fichier dont il ne connaît que le nom.
Certaines distributions Linux fournissent cela en /usr/bin/locate.
En tant que root, lancer updatedb
invoque un
find /
sur les disques montés et place les noms de tous
les fichiers sous forme hash dans /usr/lib/locate/find.codes (ou
/var/lib/slocate/slocate.db pour slocate, utilisé dans les distributions
modernes.)
locate
permet ensuite de localiser l'un d'eux :
(guylhem@victis:guylhem)$ locate noms_des_fichiers_à_retrouver
Le problème de tout utilisateur francophone après l'installation de Linux est de lui faire comprendre qu'il utilise des normes différentes des standards par défaut états-uniens..
Cela a des conséquences sur :
Tout est préconfiguré pour un états-unien : bien que ceux-ci ne représentent pas la majorité de la population mondiale, ils ont été précurseurs en informatique.
Il faut donc se faire reconnaître comme une « exception » par les différents programmes, par des options ou des variables à exporter voire dans les pires des cas une modification du code source suivie d'une recompilation.
Heureusement, la philosophie GNU de Linux rend le système très ouvert à des modifications de toutes sortes et comme vous allez le découvrir au fil de ce document, et il est assez simple d'obtenir un résultat très correct.
Pour le moment, le futur de l'internationalisation de Linux porte sur la traduction des messages d'erreur, des programmes comme KDE ou GNOME, des pages de manuel et de la documentation, alors si vous vous sentez l'âme d'un traducteur, n'hésitez pas à contacter l'équipe de traduction des HOWTOs ; pour cela, adressez-vous à Éric Dumas <dumas(à)freenix.fr> ou <dumas(à)linux.eu.org>.
Tout d'abord, un mot sur le vocabulaire employé :
Des caractères sont dits « 8 bits » s'ils correspondent à des accents ou
à des signes spéciaux comme « § », non inclus dans le standard
ASCII
« 7 bits ».
Ce standard, sans accents ni caractères spéciaux, correspond aux 128 (2^7) premiers caractères des 256 (2^8), de 0 à 255.
Pour des raisons historiques (place disponible, inutilité pour les états uniens) seuls les 128 (2^7) premiers caractères ont été normalisés par l'ASCII : par exemple le A qui est le 65e caractère de la table ASCII s'écrit 0100 0001 en notation binaire.
Pour les caractères situés hors de la norme ASCII, différentes « normes » ou « standards » incompatibles, comme l'Unicode, l'iso-8859, le latin, le cp (...) fixent ces correspondances.
Par exemple, dans le standard ASCII étendu par l'iso-8859-1, le 224ème caractère équivalent noté « eb » en hexadécimal correspond à « ë ».
Une police de caractères est une correspondance entre des codes informatiques et des caractères (alphanumériques...) affichables par l'ordinateur.
La police de caractères est l'ensemble des représentations graphiques des caractères d'un standard.
Il existe plusieurs polices de caractères 8 bits pouvant répondre au besoins des francophones.
Je vous recommande de lire à ce sujet l'excellent site de Roman Czyborra qui a fait une thèse sur ce sujet et qui vous donnera une explication fort détaillée
Pour résumer, il est nécessaire de choisir une police de caractères pour que tous les caractères français soient disponibles.
Voici la liste des polices dites « ISO 8859 », mais attention, il existe leurs équivalents en « code page » pour windows (comme cp1252).
De cette longue liste, il convient de ne retenir que :
Les choix de polices de caractères sont souvent des questions ou la raison se heurte aux habitudes.
Pour ma part, si vous hésitez, je vous recommande l'ISO 8859-15 latin 9, pour diverses raisons :
Le Francophones HOWTO utilise donc le latin 9 dans tous les exemples, car il y a de grandes chances que votre système ne soit pas encore compatible latin 9... autant donc vous proposer des manipulations et des travaux pratiques utiles :-)
Toutefois, si vous ne pouvez utiliser l'ISO 8859-15 latin 9 et décidez d'en choisir une autre, je vous recommande d'éviter les cp propres au monde DOS/Windows et de vous rabattre sur l'ISO 8859-1 latin 1 qui est encore un standard fort répandu : dans chaque exemple je vous invite alors à remplacer les « latin9 » par des « latin1 »
Une table de clavier est un fichier permettant de faire correspondre l'empreinte physique des cabochons, « touches » du clavier, au résultat obtenu sur l'écran de l'ordinateur.
Pour linux, ces fichiers sont dans /usr/lib/kbd/keytables/ ou /usr/share/kbd/keytables/
Par exemple, les claviers français AZERTY ont une table de clavier différente des claviers suisse romands QWERTZ, ou des claviers du reste du monde, QWERTY.
Cela ne concerne que l'apparence du clavier, l'empreinte des cabochons, donc disposition relative des caractères sur le clavier, et non son électronique interne ; si votre clavier ne vous convient pas, il vous suffit donc d'utiliser des autocollants pour le transformer en un autre clavier francophone.
Les touches « Home », « End », « Page_Up » et « Page_Down » dont les noms varient selon les claviers sont les touches permettant respectivement d'aller en début/fin de ligne et de monter/descendre d'une page.
Les codes affectes à ces touches sont respectivement 102 et 107 pour « Home » et « End » en mode terminal.
Dans les pictogrammes des claviers ISO 9995-7, ces touches sont représentés par des flèches aux traits appuyés.
Lorsqu'on presse une touche, le clavier émet un code, qui est intercepté par la table de clavier.
La table de clavier, si elle reconnait le code, renvoie la chaine associée à la touche, en l'occurence« "\e[4 » pour « End ».
Lorsque bash ou un autre programme reçoit cette chaine, il ne la connait pas !
Donc il faut lui dire, dans le .inputrc que "\e[4 " signifie "aller à la fin de la ligne"
Donc pour que ces touches fonctionnent dans le shell bash, on ajoutera donc dans le fichier .inputrc (dans votre / ou dans /etc/inputrc) les lignes:
set meta-flag on
set convert-meta off
set input-meta on
set output-meta on
set bell-style visible
"\e[1~":beginning-of-line
"\e[3~":delete-char
"\e[4~":end-of-line
"\e\C-h": backward-kill-word
"\e\e[3~": kill-word
Les premières lignes permettent d'afficher les caractères 8 bits, et de remplacer le « bip » en cas d'erreur par un éclair blanc à l'écran.
Les touches mortes sont des touches qui ne produisent pas de caractères en elles-mêmes, mais qui modifient la façon dont la frappe suivante va être interprétée, par exemple, le tréma ou l'accent circonflexe sont en général des touches mortes.
Une touche morte est une touche qui doit donc être suivie d'un espace pour obtenir l'accent seul, ou dans le cas où elle est suivie d'une voyelle y positionne un accent, par exemple :
« ^ » puis « e » donne « ê »
« ^ » puis « espace » donne « ^ »
Les touches mortes sont :
En raison d'une erreur volontaire et historique sous Linux, pour « émuler » le fonctionnement d'un clavier de console VT, ces 2 touches sont fréquemments mélangées, au mieux fonctionnant à l'identique, au pire ne fonctionnant pas du tout.
Commençons donc par bien les définir :
Le pavé numérique offre une touche au marquage identique et à effet identique lorsque « Verr Num » ou « Num Lock » est désactivé.
Ces deux touches correspondent chacune à un de ces codes :
Ceci dans le but d'effacer à gauche du curseur avec BackSpace, à droite du curseur avec Delete.
Chaque partie du monde a sa propre norme horaire, basée sur des fuseaux.
La France se trouve en zone MET, « heure moyenne européenne » soit GMT+1 ; la zone « MET DST » correspond à l'heure d'été activée soit GMT+2.
C'est le temps UTC, défini à Paris, qui sert de référence aux différentes heures légales.
L'acronyme « GMT » est employé 99% du temps pour désigner UTC, mais c'est une erreur ou un abus de langage.
Enfin, à titre purement indicatif, il existe l'heure astronomique, aussi comptée sur des étalons atomiques mais décalée de 4 minutes par jour de l'heure terrestre car se basant sur la position de la terre dans l'espace par rapport aux étoiles.
Il existe deux programmes pour configurer votre clavier : un pour la console :
loadkeys
et un pour XFree : xkbd
.
Pour installer un clavier français sous Linux, tapez selon votre clavier une des lignes suivantes :
loadkeys tables-clavier/fr/fr-latin9.map
loadkeys tables-clavier/qc/qc-latin1.map
loadkeys tables-clavier/cn/cn-latin1.map
loadkeys tables-clavier/be/be-latin9.map
loadkeys tables-clavier/sf/sf-latin1.map
loadkeys tables-clavier/usx/usx-latin1.map
loadkeys tables-clavier/usx/usx-happy-hacking-latin9.map
Avec les tables latin 9 recommandées dans ce HOWTO, pour linux-console
aussi bien que pour X window, N'UTILISEZ PLUS
:
stty erase ^H
ou :
stty erase ^?
« stty erase » ne sert en effet qu'à établir une correspondance
entre le code que renvoie une touche et la fonction erase
pour
effacer le caractère.
Les tables ici fournies fonctionnent correctement et ne nécessitent donc
pas de stty erase
qui risquerait surtout de perturber leur bon
fonctionnement !
Supprimez-donc ces lignes de vos fichiers d'initialisation de l'interpréteur de commandes « shell », comme .bashrc, .bash_profile ou .tcshrc .
D'habitude, loadkeys est exécuté par des scripts au
démarrage ; par exemple dans /etc/rc.d/init.d/keytable
ou
/etc/rc.d/rc.local
, init.d/keytable
ou rc.keymap
.
La commande :
find /etc/rc.d -type f | xargs grep loadkeys
vous fournira le nom exact du fichier lançant loadkeys ; il vous suffit alors de l'éditer pour que vos modifications soient désormais prise en en compte à chaque démarrage.
Les distributions RedHat et Debian constituent des exceptions : la table
de clavier par défaut étant définie dans
/etc/sysconfig/keyboard
pour la RedHat et
/etc/kbd/config
pour les Debian.
Remplacer donc dans le fichier propre à votre distribution la table de clavier en question par la bonne table comme fr-latin9.map (selon votre modèle de clavier)
Vous devrez mettre une copie de la table que vous utilisez dans le répertoire où votre distribution va chercher les tables de clavier ; en général /usr/lib/kbd/keymaps/i386/azerty/ pour une RedHat et /usr/share/kbd/keymaps/i386/azerty/ pour une Debian.
Allez donc sur télechargez l'archive, enregistrez-la dans votre répertoire /, puis détarrez-la avec la commande:
tar -xzvf francophones-howto.tgz
Cela crée un répertoire /french : placez-vous dans ce répertoire puis tapez :
cp tables-clavier/linux-console/fr-latin9.map /usr/lib/kbd/keytables/i386/azerty/
Pour afficher les caractères latin9, vous devrez exécuter les instructions de la section « polices de caractère ».
Si vous utilisez console-tools-1998.08.11.tar.gz, vous pourrez remplacer « setfont » par « consolechars » : ces programmes servent à charger une police sous linux console.
setfont /usr/lib/kbd/consolefonts/xxxE-NN.psf.gz
Je vous conseille pour des raisons développées plus bas :
setfont /usr/lib/kbd/consolefonts/lat9-16u.psf.gz
Je ne vous conseille pas les fichiers « lat1 », qui ne supportent pas l'euro ni les autres caractères français.
Vous trouverez aussi des fichiers « .uni » qui ne sont utiles que pour créer des polices ou pour ceux qui utilisent l'unicode : ils fixent des correspondances entre les « dessins » des caractères dans la police et les codes des dits caractères, un même dessin pouvant correspondre à plusieurs codes dans l'example de d'unicode.
Pour les polices toutes faites, vous pouvez forcer cette correspondace avec l'option « -u fichier.uni ».
Si vous tenez à les installer, copiez de la même manière tous les fichiers commençant par « lat9 » et se terminant par « .uni » dans le répertoire /usr/lib/kbd/consoletrans avec la commande:
cp lat9*.uni /usr/lib/kbd/consoletrans
D'habitude, setfont est exécuté par des scripts au démarrage ; par
exemple dans /etc/rc.d/init.d/keytable
ou
/etc/rc.d/rc.local
, init.d/keytable
ou
rc.keymap
.
La commande :
find /etc/rc.d -type f | xargs grep setfont
vous fournira sur le nom exact du fichier lançant setfont ; il vous suffit alors de l'éditer pour que vos modifications soient désormais prise en en compte à chaque démarrage...
Les distributions RedHat et Debian constituent des exceptions : la
police par défaut étant définie dans /etc/sysconfig/i18n
pour la RedHat et /etc/kbd/config
pour les Debian.
Dans /etc/sysconfig/i18n
rajouter une ligne de la forme :
SYSFONT=xxxE-NN.psf
Je vous conseille la police lat9-16u.psf ou son équivalent lat0-16.psf installée par défaut sur la plupart des distributions, très souvent compressée donc avec le suffixe « .gz » .
[ rajouter une explication sur comment installer la police ]
La section « une police, des polices » vous donnera plus de détails sur les polices disponibles.
Si lors du chargement de la table de clavier vous rencontrez un message d'erreur similaire au suivant :
(guylhem@victis:guylhem)$ loadkeys fr-latin9.map
Loading /usr/lib/kbd/keytables/fr-latin9.map
unknown keysym 'dead_cedilla'
/usr/lib/kbd/keytables/fr-latin9.map:67: parse error
syntax error in map file
key bindings not changed
Cela signifie que votre version de kbd dont le programme loadkeys dépend est trop vieille : il faut vous procurer une version plus récente du programme.
Il existait et existe encore des versions des tables de clavier pour ceux ne voulant ni touches mortes ni accents, mais celles-ci tombent actuellement en désuétude puisque la grande majorité des programmes prennent désormais en charge ces fameuses touches mortes et les caractères accentués.
De plus, les tables fournies avec ce HOWTO permettent de se servir des touches mortes ou de s'en passer si un programme les refuse, les deux cas ayant été prévus :
Ça y est, vous pouvez taper du texte latin 9 sous Linux en mode console !
Seules 2 touches ont été modifiées :
Elle sert maintenant à oe/OE liés ; en AltGr on y trouve les guillemets français.
Le carré & le cube restent respectivement accessibles en AltGr (ù) et Alt Gr(*), les guillemets étant aussi directement accessibles avec AltGr (w) et AltGr (x), selon la norme ISO 9995 part 3 appliquée à la norme AZERTY française.
En résumé :
Étant donné que le symbole monétaire international n'est plus disponible dans la norme d'encodage ISO 8859-15, il a été remplacé par la division centésimale de l'euro : le cent, disponible donc en AltGr ($).
Dans les précédentes versions, le dollar & la livre, des monnaies étrangères, avaient été déplacés pour laisser la place à l'euro et au cent, notre monnaie.
De telles modifications étaient permises par les recommandations officielles de l'EURO WORKSHOP mais allaient à l'encontre de la norme AZERTY : si la position AltGr (e) est déjà occupée sur un clavier, la position de l'euro est laissée au libre choix des programmeurs.
AltGr (e) sert à faire « ê » depuis 1992 sous Linux, mais devant les protestations légitimes d'utilisateurs disposant d'un clavier où l'euro est sérigraphié en AltGr (e), j'ai du déplacer le ê en AltGr + Shift ($).
Désolé d'avoir rompu la « tradition » linuxienne pour conserver la compatibilité à la norme AZERTY & aux recommandations officielles de l'EURO WORKSHOP !
En résumé :
L'euro & les cents ont été rajoutés respectivement en AltGr (e) & en AltGr (c).
La touche AltGr a donc été rajoutée ; pour utiliser ces fonctions avec toute table de clavier, il suffit de charger other-latin9.map après votre table nationale.
La plupart des améliorations du clavier français ont été transposées aux claviers nationaux par des auteurs externes.
Toutefois, je ne possède pas chaque modèle de clavier et ne peut expliquer en détail toutes ces modifications ; des sections spécifiques seront donc rajoutées par la suite par d'autres auteurs.
« Home », « End », « Delete » et « BackSpace » ont été corrigées & les touches « Windows » ont été correctement définies, pour passer d'une console virtuelle à l'autre.
Des « Composes », séquences à préfixer par la touche compose ( « ImprÉcran » ou « Print Screen » par défaut) ont été rajoutées, mais cela reste transparent pour l'utilisateur.
Par exemple:
Il y a quelques années, « xmodmap » servait à changer les tables de
clavier sous XFree, un fichier de configuration d'ordinaire nommé
/usr/X11/lib/X11/xinit/.Xmodmap étant pris en charge grâce à votre
.xinitrc
ou /etc/X11/xinit/xinitrc
Pour convertir une table console correcte, on utilisait « mk_modmap » livré avec l'archive kbd et généralement installé en /usr/lib/kbd/keytables
Les utilisateurs désirant personnaliser leur table xmodmap employaient le programme « xkeycaps ».
Puis XFree 2.1 et les version ultérieures ont reconnu la disposition des touches du clavier gérée par « loadkeys », rendant théoriquement xmodmap inutile.
Mais la gestion de la touche « COMPOSE » assurée par XFree 3.1 laissait un peu à désirer, la table héritée de « loadkeys » ne servant guère.
Il fallait donc continuer à employer xmodmap, l'utilitaire logiciel standard permettant d'obliger le serveur X à associer les événements souris/clavier à des caractères.
Sous XFree version 3.2 et postérieures, « xkb » rendit xmodmap définitivement obsolète.
Mais ne voilà-t-il pas les rumeurs qui voulaient que les prochaines versions de XFree ne supporte plus les touches mortes se sont confirmées !!!
Dans la distribution X11 du X Consortium, donc XFree86, qui en est directement issu, il n'existe plus de mécanisme général de gestion des touches mortes, ou des solutions approximatives obligeant à supprimer aussi xkb ou modifier des bibliothèques de programmes !
À chaque programme de bien gérer les touches mortes au lieu de faire confiance à X pour cette tâche.
En réalité, il n'est pas compliqué de gérer des touches mortes, il suffit d'utiliser la bonne fonction, XmbLookupString() dans les programmes Motif, au lieu de XLookupString().
Quelle histoire compliquée !
De ce fait, elles ne fonctionnent que pour les clients X « internationalisés », c'est-à-dire qui gèrent eux-mêmes les problèmes liés aux méthodes d'entrée de données des différentes langues nationales.
Ceci est très gênant lorsqu'on veut pouvoir saisir du texte comportant des lettres accentuées, alors que le client utilisé n'est pas internationalisé !
Taper :
cp fr-latin9.xmod /usr/X11R6/lib/X11/xinit/Xmodmap
cp fr-latin9.xmod ~/.Xmodmap
Taper :
cp fr-latin9 /usr/X11R6/lib/X11/xkb/symbols
Puis éditer votre XF86Config
pour y rajouter dans la section « Keyboard
» les lignes xkb idoines :
Section "Keyboard"
Protocol "Standard"
AutoRepeat 500 30
LeftAlt Meta
RightAlt ModeShift # Important pour Alt-gr, mais dans les
# versions récentes de XFree, AltGr et
# RightAlt sont synonymes.
ScrollLock Compose # Pour faire des caractères spéciaux.
# Utiliser sinon une des 3 touches des
# nouveaux claviers 105 touches...
RightCtl Control # Garder la touche normale
XkbKeycodes "xfree86"
XkbRules "xfree86"
XkbTypes "default"
XkbCompat "default"
XkbSymbols "fr-latin9(pc105)"
XkbGeometry "pc(pc105)"
XkbModel "pc105"
EndSection
Pour cette partie Xkb, certains préfèrent :
XkbKeymap "xfree86(fr-latin9)"
XkbKeycodes "xfree86"
XkbSymbols "en_US(pc101)+fr-latin9"
XkbGeometry "pc(pc101)"
Bien sur, remplacer « fr » par « cn », « be », « ch » ou « usx » selon votre clavier...
Une autre méthode pour obtenir des caractères 8 bits :
Dans /usr/X11R6/lib/X11/locale/iso8859-1/Compose
se trouve une
table de « correspondance » entre deux caractères et un résultat ; les
deux caractères sont «mélangés» lors de l'appui sur la touche Compose :
par exemple;
COMPOSE suivi de « e » puis « ^ »
a toutes les chances de vous donner ê, y compris dans l'ordre opposé (« ^ » puis « e »)
Mais pour utiliser la touche Compose, vous devez l'affecter à une touche !
Le paramétrage préconisé, réglé dans XF86Config, la fait correspondre à la touche « Arrêt Défil » inutile sous X, par la commande :
ScrollLock Compose
dans la section Keyboard.
Attention, sous Linux en mode console, cette touche est utile (pour bloquer temporairement la console virtuelle) et c'est « Impr Écran » ou « Print Screen » qui, ne servant à rien, est affectée à « Compose ».
Thomas Quinot <Thomas.Quinot(à)cuivre.fdn.fr> vous propose donc sa
libX11
modifiée, qui gère les touches mortes de
manière transparente pour tous les clients.
Elle permet également de traiter les séquences composées inconnues comme des paires de caractères, par exemple :
~ + / = ~/
Pour l'utiliser :
libX11.so.6.1
;/usr/X11R6/lib/
;ldconfig
;XkbDisable
dans la section Keyboard
de votre
XF86Config
.
Personnellement, je vous recommande de ne pas toucher à la libX11, d'oublier xmodmap et de l'alternative xkb + fichiers latin9 en attendant un autre changement de la politique du X Consortium envers les touches mortes (ou en rajoutant les options d'internationalisation au code source de vos programmes.)
Actuellement, si vous n'avez pas de répertoire
/usr/X11R6/lib/X11/xkb/symbols/
cela signifie que vous
n'utilisez pas xkb : procurez-vous donc une version plus récente de X
window !
Sans xkb, XFree se rabattra par défaut sur votre configuration de clavier pour Linux avec loadkeys.
Toutefois, la translation n'est pas parfaite et je vous recommanderais
plutôt d'éviter cette option, aussi bien que l'ancien gestionnaire de
clavier Xmodmap
.
Il se peut aussi que sans aucune commande pour xkb, XFree vous considère comme utilisateur d'un clavier 7 bits !
Il convient donc d'utiliser une table adaptée avec xkb.
Je vous conseille de choisir les tables latin9
que je maintiens à
jour, plus récentes que les versions latin1
, permettant d'utiliser
de multiples améliorations, détaillées dans la section clavier sous
linux-console, pour disposer du plus de confort possible
et plus adaptées car maintenu par des francophones.
Les nombreuses améliorations dont elles bénéficient permettent de pallier au déficiences de nombreux programmes.
Par exemple, certains programmes en Motif comme Netscape (tm) ne savent pas encore gérer les touches mortes ... donc impossible de taper par exemple des ê ou des î sur les claviers des Belges et Français, puisque la touche morte « accent circonflexe » est le seul moyen d'obtenir ces caractères !
« fr-latin9 » répond à ce problème en proposant une solution de remplacement : AltGr (voyelle) permet d'obtenir la voyelle avec un accent grave, AltGr+Shift (voyelle) permet d'obtenir la voyelle avec un tréma !
Par exemple :
L'astuce marche aussi pour le c cédille :
Donc même dans les pires conditions, si aucune touche morte ne fonctionne, on peut quand même accéder à toutes les voyelles accentuées, majuscules et minuscules !
Vous y trouverez en plus les guillemets français (« »), les symboles
employés en physique (ß, å, delta, phi ...), des signes
de monnaies (yen, cent) ou de copyright (tm
, ©) ainsi que des
lettres d'autres langues (Ø, Æ ...).
Tous ces signes s'obtiennent grâce à AltGr (lettre), par exemple
AltGr (b) donne ß, AltGr (r) donne tm
, AltGr (y) donne yen...
Pour vous rapeller simplement de tout celà, tapez par exemple :
more /usr/lib/kbd/keytables/i386/azerty/fr-latin9.map
Pour ce qui est du choix entre latin1 et latin9... à vous de voir !
Un conseil : essayez l'un puis l'autre si vous avez le temps.
Il est bien d'avoir une table de clavier compatible latin 9, mais sans police adaptée jamais vous ne verrez les caractères rajoutés dans cette norme.
Il faut donc utiliser l'utilitaire de conversion « bdftopcf » qui en quelque sorte permet de compiler les polices de caractères fournies.
Placez-vous dans le répertoire de l'archive que vous avez récupéré puis sous root, taper par exemple pour Xlat9-10x20.bdf ou un autre bdf :
bdftopcf Xlat9-10x20.bdf > Xlat9-10x20-lat9.pcf
gzip Xlat9-10x20-lat9.pcf
mv Xlat9-10x20-lat9.pcf.gz /usr/X11R6/lib/X11/fonts/misc
mkfontdir /usr/X11R6/lib/X11/fonts/misc
Celà crée un fichier « Xlat9-10x20-lat9.pcf » qu'il faut compresser avec gzip, on obtient alors le fichier « Xlat9-10x20-lat9.pcf.gz » qui doit être mis dans le répertoire adéquat, pour lequel l'index des polices de caractères sera mis à jour.
Alors, ajoutez la table de composition latin9 aux compositions par défaut de X, spécifiques à l'iso 8859-1 :
cat XCompose-lat9 >> /usr/X11R6/lib/X11/locale/iso8859-1/Compose
Nous faisons un cat vers l'ISO 8859-1, car X ne reconnaît pas l'ISO 8859-15 latin9.
De là, redémarrer X ou taper sous son compte d'utilisateur normal :
xset +fp /usr/X11R6/lib/X11/fonts/misc
Si vous utilisez xmodmap, lancez :
xmodmap ~/.Xmodmap
Pour choisir les polices latin9, lancer xfontsel et chercher les encodages iso8859-15.
Ou plus simplement, taper :
grep Xlat9-10x20.pcf /usr/X11R6/lib/X11/fonts/misc/*
Puis utiliser le second paramètre comme nom de police, par exemple avec rxvt, xiterm, aterm ou wterm:
aterm -fn -misc-fixed-medium-r-normal--20-200-75-75-c-100-iso8859-15
Cela lance un terminal X utilisant une des polices latin9.
Le huitième bit doit survivre à l'entrée du noyau, assurez-vous-en donc avec :
stty cs8 -istrip -parenb
Ensuite, il convient de s'assurer que l'application est apte à supporter les caractères 8 bits : par exemple, ispell n'est pas compilé pour des caractères 8 bits par défaut : il faut le recompiler sans l'option :
-NO8BIT
Avant d'aborder cette section, je vous conseille de lire l'introduction sur les polices pour appréhender un peu mieux le vocabulaire de base et les différentes normes de polices.
De l'ASCII à l'Unicode, en passant par l'ISO 8859, le latin et le cp, on peut résumer l'histoire des polices en grandes étapes :
Au début était l'ASCII, qui codait ses caractères sur 7 bits.
Prévu pour des états-uniens, il était impossible d'incorporer des caractères accentués à la norme déjà présente de 127 caractères.
Ainsi vint le 8 bits qui étendit le nombre de caractères à 255 et les normes ISO 8859, latin et cp, pour les plus connues, qui vinrent pallier à cette déficience du fait des 128 positions supplémentaires disponibles en encodant les caractères sur 8 bits.
Mais plusieurs de ces normes étaient nécessaire du fait de l'impossibilité de faire tenir les caractères de toutes les langues du monde sur 8 bits.
La norme ISO 8859-1 latin 1, la plus utilisée, se destine par exemple au langues d'Europe de l'ouest, du nord, d'Amérique, la norme ISO 8859-2 latin 2 est prévue pour l'Europe de l'est...
L'Unicode est l'un de ces standard, destiné à terme à remplacer les différentes évolutions de l'ASCII ; comme le passage du 7 bits au 8 bits il correspond à une extension de la place disponible, tout en reprenant l'ancienne partie comme ASCII et ISO 8859-1 latin 1 pour rester compatible avec la majorité du parc installé.
L'Unicode offre l'avantage de proposer les caractères nécessaires à toutes les langues du monde, mais reste encore peu utilisé ou implémenté.
En effet, il est impossible de l'utiliser en pratique sous linux-console, la mémoire exigüe de la carte vidéo ne permettant pas de stocker tous les caractères de l'Unicode, et sous X la gestion actuelle des polices rendrait son utilisation trop inconfortable.
Attendons un peu que les polices « True Type » se répandent sous X, grâce à des outils comme freetype, xfstt (...) et le très attendu XFree 4 qui devrait les supporter en natif.
Actuellement, la nouvelle norme européenne ISO 8859-15 latin 9 est censée permettre la transition vers l'Unicode en apportant à l'ancien ISO 8859-1 latin 1 les caractères qu'il manquait actuellement.
Toutefois elle est partiellement incompatible avec l'Unicode puisque l'ISO 8859-1 latin 1 avait été choisi comme base pour l'Unicode, mais que cette police veut compléter les failles de l'ISO 8859-1 latin 1 en y rajoutant des caractères déjà présents dans l'Unicode...
Quelle complexité pour de simple lettres !
De nous jours, il vaut mieux installer par défaut la nouvelle norme ISO 8859-15 latin 9, destinée à remplacer l'ensemble des polices européennes par une seule.
Son but est voisin de l'Unicode, mais elle a l'avantage d'être plus légère que celui-ci et d'être applicable tout de suite.
Elle apporte notamment des caractères qui manquaient beaucoup pour les Français et les Finlandais :
Cette nouvelle norme, ISO 8859-15 latin 9 aussi connue sous le nom générique latin0, reste cependant encore très peu répandue par rapport à la norme actuelle ISO 8859-1 latin 1.
Vous n'avez besoin que d'une seule police !
Or il en existe plusieurs types répondant différemment à la même norme iso-8859-15 latin9 « latin0 » sous linux :
J'ai donc complété par 2 types de ma création pour répondre au mieux aux différents besoins.
| Encodage dans | Inclusion d'une | Compatibilité | Compatibilité
| l'ordre iso | table Unicode | exclusive | croisée
--------------------------------------------------------------------------
lat9 | oui | non | non | lat1 + lat9
--------------------------------------------------------------------------
lat9u | non | oui | non | lat1 + lat9
--------------------------------------------------------------------------
lat9v | oui | oui | Unicode | non
--------------------------------------------------------------------------
lat9w | oui | oui | non |lat1+lat9+Unicode
--------------------------------------------------------------------------
Voici plus d'explications :
Donc n'utilisez les polices lat9, lat9u ou lat9v que si vous savez ce que vous faites, je vous recommande pour ma part le meilleur compromis : les polices lat9w qui permettent de passer au latin9 immédiatement, en posant quelques problèmes pour les caractères latin1 qui seront remplacés par leurs équivalents latin9, mais sans rendre l'Unicode obligatoire comme les lat9U, sans emmêler les caractères graphiques comme les lat9, et en permettant aussi d'afficher les caractères spécifiques au latin9 en Unicode *pur*, à l'exception des caractères spécifiques au latin1 donc...
Je vous rassure, vous n'êtes pas obligés de comprendre tout ce qui suit pour « passer à l'euro », si effectivement vous ne savez toujours pas de quelle police vous avez besoin, un conseil : utiliser les lat9w.
Pour utiliser la police lat9-16.psf ou un autre lat9 .psf, vous devez pallier l'absence d'une table Unicode en en chargeant une.
loadunimap fonts/linux-console/lat9.uni
setfont fonts/linux-console/lat9-16.psf
Pour utiliser la police lat9w-16.psf ou une autre lat9u, lat9v ou lat9w :
setfont /fonts/linux-console/lat9w-16.psf
Une alternative est l'Unicode, mais les programmes l'utilisant sont encore trop peu nombreux pour qu'elle soit valable.
Citons quand même yuedit et le projet « 9 » (9term, 9wm... rien à voir avec l'opérateur télécom français du même nom) qui utilisent l'Unicode sous X, avec plus ou moins de succès.
En revanche, sous linux-console, tout programme peut utiliser l'Unicode.
Mais, hélas!, aussi grande que soit la mémoire des cartes vidéos actuelles, elle ne peut charger l'intégralité des caractères d'une police Unicode.
Il existe donc des « jeux de caractères » limités mais bien utiles pour les langues baltiques, asiatiques, est-africaines...
Essayez par exemple ce fichier unicode-lance
pour passer en mode Unicode:
#!/bin/sh
echo -e '\033%8'
kbd_mode -u
loadkeys fr-unicode.map
setfont lat9u-16.psf
et ce fichier latin-retourne
pour revenir en mode latin normal:
#!/bin/sh
echo -e '\033%@'
kbd_mode -a
loadkeys fr-latin9.map
setfont lat9w-16.psf
Essayez par exemple de lire le fichier unicode.txt
, encodé en
Unicode, une fois unicode-lance
activé.
Vous ne verrez sinon qu'un texte mal encodé, sans caractères 8 bits, comme cet exemple :
Ceci est un essai de texte en UNICODE !
On constate que les bétas (Ã~_) et autres lettres 8 bits ne sortent pas bien
si l'on regarde ce fichier en mode latin !
Les accents éèÃ| ù non plus d'ailleurs...
Enfin, heureusement que l'on ne marche pas sur des Å~RUFS, enfin, Å~Sufs !
Ã~Ga marche moyennement disons !
Linux en 'version française' existe... mais ne semble pas facile à obtenir.
La librairie locale(7) [cf aussi perllocale, setlocale, getlocale] utilisée par la librairie C se sert de variables d'environnement pour définir les préférences linguistiques et nationales.
Pablo Saratxaga répondait ainsi à Pascal Rigaux en prenant l'exemple de sort :
PR> J'ai découvert aujourd'hui la variable d'environnement LANG. C'est assez
PR> surprenant de se retrouver avec de l'aide en français (même si elle n'est pas
PR> toujours aussi précise que la version anglaise) quand on fait ls --help.
C'est agréable n'est-ce pas ?
PR> Par contre je ne comprend pas pourquoi un programme comme sort(1) n'utilise pas
PR> cette information pour obtenir un tri acceptable pour les accents (du genre ne
PR> pas mettre « être » après « zen »). Il devrait au moins proposer une option de
PR> ce genre.
Il faudrait regarder les sources de sort...
La fonction à utiliser est strcoll() :
****
STRCOLL(3) Manuel du programmeur Linux STRCOLL(3)
NOM
strcoll - Comparaison de deux chaînes suivant la localisa-
tion en cours.
SYNOPSIS
#include <string.h>
int strcoll (const char *s1, const char *s2);
DESCRIPTION
La fonction strcoll() compare les deux chaînes s1 et s2.
Elle renvoie un entier inférieur, égal ou supérieur a zéro
si s1 est respectivement inférieure, égale, ou supérieure
a s2. La comparaison est effectuée en se basant sur la
localisation en cours pour la catégorie LC_COLLATE. (Voir
setlocale(3)).
****
qui est donc l'équivalent de strcmp() mais qui tiens compte des locales.
Il faudra s'écrire un strcasecoll() aussi pour bien faire, en utilisant
toupper()/tolower() qui d'après la page de manuel supporte les locales.
Qui s'y colle ? Ça devrait être assez simple à réaliser sur un système GNU
en tout cas.
Il existe différente variables à exporter, avec chacune une fonction spécifique ; le format standardisé est:
langue[_PAYS[.CHARSET]][@variante]
Les crochets dénotent l'optionalité, par exemple: 'fr', 'fr_BE', 'fr_CH.ISO-8859-15', no@bokmaal, no@nynorsk,...
Les fonctions de la libc, celle de GNU en tout cas, iront chercher dans « l'ordre décroissant » si on peut dire; par exemple si on spécifie 'fr_CH.ISO-8859-15' elles chercheront d'abord avec cette valeur, puis avec 'fr_CH' puis avec 'fr'.
Les valeurs utilisables pour les francophones sont:
Par exemple, si vous être un Français de France, il suffit d'indiquer sous bash :
export LANGUAGE=fr_FR
Exemple :
bash# export LANGUAGE=es_ES
bash# ls fichier_n_existant_pas
ls: fichier_n_existant_pas: No existe el fichero o el directorio
bash# export LANGUAGE=de_DE
bash# ls fichier_n_existant_pas
ls: fichier_n_existant_pas: Datei oder Verzeichnis nicht gefunden
bash# export LANGUAGE=en_US
bash# ls fichier_n_existant_pas
ls: fichier_n_existant_pas: No such file or directory
bash# export LANGUAGE=fr_FR
bash# ls fichier_n_existant_pas
ls: fichier_n_existant_pas: Aucun fichier ou répertoire de ce type
Toutefois, avec le passage à l'euro, ces locales ne sont plus adaptées.
Je vous conseille donc d'utiliser dans les pays de l'union passant à l'euro le suffixe « @euro » :
export LC_ALL="fr_FR@euro"
Pour cela, installer les nouveaux fichiers sources de locales dans
/usr/share/i18n/
en lançant :
cp charmaps/ISO-8859-15 /usr/share/i18n/charmaps/ISO-8859-15
cp locales/* /usr/share/i18n/locales/
Alors, régénérer les locales « binaires » de /usr/share/locales
, par exemple :
localedef -i fr_FR@euro -f ISO-8859-15 fr_FR@euro
fr_FR@euro inclus les caractères latin 9, c'est utile pour l'utilisation de LC_COLLATE et LC_CTYPE en fait, et la nouvelle monnaie unique.
Pour le moment, le Franc Français (FRF) est toujours la monnaie officielle en France par exemple, mais lorsque ce sera l'euro, il suffira de remplacer la locale fr_FR par fr_FR@euro.
cd /usr/lib/locales
rm -fr fr_FR
mv fr_FR@euro fr_FR
La solution « @euro » est supportée par les autres UNIX comme Solaris.
Pour les shell scripts, il peut être utile de rajouter « LC_TIME=C » pour empêcher la date d'être localisé, embêtant pour les grep et autres qui cherchent « Mon » « Tue »... et non « Lun », « Mar »...
Les données correspondantes aux préférences se trouvent généralement
dans /usr/share/locale
. S'ils manquent, vous pouvez récupérer
leur
source
Concernant les autres fichiers abordés dans cet article, vous les trouverez avec les autres fichiers de cet HOWTO sur ma page.
Pour se faire SON
linux en français il faut en pratique disposer des
sources de la libc et d'un minimum de compétences en langage C ; ces
manipulations sont inutiles pour l'utilisateur standard de Linux qui
se contentera d'utiliser les locales de la section précédente.
Mais voici donc, pour la bonne bouche, quelques renseignements collectés...
Laurent Chemla nous pilote :
Si j'ai suivi, il y a deux trucs qui font la même chose, d'où embrouille, les
locales et un truc appelé nls.
Les locales, sous Linux, ça va par défaut dans /usr/lib/locale,
et ça contient de quoi préciser entre autres le format des
nombres (LC_NUMERIC), les retours des fonctions ctype (isalpha etc) (LC_CTYPE),
le format des sommes d'argent (LC_MONETARY), le format des dates (LC_TIME) et
encore d'autres détails. Sur certains Unix, il y a aussi LC_MESSAGES,
qui contient les messages de l'OS dans la langue choisie par la variable
d'environnement LC_MESSAGES. Pas sous Linux. Sous Linux, c'est nls qui fait
ça, et de fait, nls gère un fichier qui est dans /etc/locale/.
(NDG : De nos jours, ils se trouvent plutôt dans /usr/lib/locale)
D'où l'embrouille. Ils auraient mis ça dans /usr/lib/nls, comme
tout le monde, ça aurait évite la confusion. Mais bon.
Donc, si l'on veut se tenir à jour d'nls, il suffit d'aller dans les
sources de libc/nls, faire « make french » et copier libc.dat dans
/etc/locale/C/libc.dat et toc, tous les messages sont en français. Y compris
ceux des programmes qui n'utilisent pas setlocale(): c'est perror() qui fait le
boulot (du moins je suppose).
Si l'on veut en plus que les programmes qui utilisent setlocale() utilisent nos
règles françaises, là il faut aller dans les sources de
libc/locale et dans chacun des sous-répertoires jeter un oeil sur le
fichier exemple, le modifier pour le français (c'est des tout petits
fichiers), et faire « make », avant de copier le résultat dans
/usr/lib/local/fr/ et de faire un « export LC_ALL=fr ».
Autre astuce pour ménager les vieux logiciels :
cd /usr/lib
ln -sf /usr/share/locale .
Ne pas oublier de télécharger sur le site du lip6 :
Pour en apprendre davantage lire la page de manuel de « locale » : bibliothèque de pages de manuel 5 ou 7 :
bash# man 5 locale
bash# man 7 locale
Ces variables doivent être exportées à chaque login :
mettez les donc dans .bashrc
et .bash_login
, .tcshrc
ou
/etc/profile :
# pour tcsh, utiliser setenv au lieu de export, par exemple «setenv LANG fr»
# Les locales
LC_CTYPE=ISO-8859-1
LANGUAGE=fr
LC_MESSAGES=fr
LC_ALL=fr
LANG=fr
LESSCHARSET=latin1
export LC_CTYPE LANGUAGE LC_MESSAGES LC_ALL LANG LESSCHARSET
# Les raccourcis : sans ll ou d, impossible de voir les fichiers comprenant des
# caractères 8 bits ...
alias q="cd .."
alias ll="ls --color=auto -a -N -l"
alias d="ls --color=auto -a -N"
alias indent="indent -kr"
alias netscape="export LC_ALL=en_EN ; netscape $* ; LC_ALL=fr_FR"
# Au cas où Del/BackSpace ne fonctionne pas, essayez l'un des deux :
#stty erase ^?
#stty erase ^H
N'oubliez pas : tous les fichiers ici cités dont le nom commence par « . » doivent se trouver dans votre répertoire maison /
Readline est une librairie de saisie de caractères avec historique et complétion ; elle est utilisée par de nombreux programmes comme bash, ncftp, gnuplot...
Par défaut, le 8e bit sert à coder la touche Meta.
Elle est utilisée pour coder certaines commandes mais la touche « Escape » ou « Échap » peut la remplacer.
Si vous souhaitez voir et saisir des accents avec les applications
compilées avec readline, comme bash pour les versions supérieures à
1.13, ajoutez ceci dans votre fichier $INPUTRC, par défaut
~/.inputrc
) :
# Permettre de rentrer & recevoir des caractères accentués
set meta-flag on
set convert-meta off
set input-meta on
set output-meta on
# Pas de bip audible mais visible
# set bell-style visible
# Pour faire marcher Home, End, Delete, Esc + Delete & Esc + BackSpace
"\e[1~":beginning-of-line
"\e[3~":delete-char
"\e[4~":end-of-line
"\e\C-h": backward-kill-word
"\e\e[3~": kill-word
Cela vous permettra d'effacer des caractères vers l'avant avec « Delete » et vers l'arrière avec « BackSpace », ceci n'étant pas prévu sur les tables de clavier par défaut « mimant » le comportement d'un clavier de console VT100 .
Les deux dernières options vous permettront d'utiliser « Home » et « End » pour aller au début et à la fin de la ligne en cours d'édition.
Pour pouvoir employer une touche il suffit d'obtenir son code et l'associer à une fonction grâce à ce fichier ; pour obtenir le code d'une touche invoquer cat puis appuyer sur la touche : son code apparaît.
Le code physique :
^[
correspond à la séquence d'échappement.
Par exemple, si le code de « Home » est « ^[[7 » il suffit d'ajouter une ligne :
"\e[7~": beginning-of-line
au .inputrc
.
Plus de documentation est disponible sur la page de manuel de bash, section
READLINE
.
On peut aussi, grâce à la variable d'environnement INPUTRC
, utiliser un
fichier commun à tous les utilisateurs.
Enfin, je vous recommande d'utiliser ce fichier .bashrc
à placer
dans votre répertoire maison :
# ~/.bashrc : exécuté par bash(1) pour les shells lancés après le login.
# Le path
PATH="/usr/sbin:/usr/bin:/sbin:/bin:/usr/X11R6/bin:/usr/local/bin"
# Le prompt
PS1="(\u@\h:\W)$ "
# L'utilisateur
ENV=$HOME/.bashrc
USERNAME="votre nom"
# Les locales
_CTYPE=ISO-8859-1
LANGUAGE=fr
LC_MESSAGES=fr
LC_ALL=fr
LANG=fr
LESSCHARSET=latin1
export LC_CTYPE LANGUAGE LC_MESSAGES LC_ALL LANG LESSCHARSET
# Les raccourcis
alias q="cd .."
alias ll="ls --color=auto -a -N -l"
alias d="ls --color=auto -a -N"
alias indent="indent -kr"
alias elm-box="elm -f ~/Mail/Inbox"
alias netscape="export LC_ALL=en_EN ; netscape $* ; LC_ALL=fr_FR"
# Au cas où Del/BackSpace ne fonctionne pas, essayez l'un des deux :
#stty erase
#stty erase ^H
# Refuser le talk & le write
#mesg n
# Permettre les coredumps
#ulimit -c nombre_max_de_Ko
#Fixer le masque de création de fichiers
#umask 022
Le fichier .bash_profile ou .bash_login, exécuté par bash(1) lors des logins, y est strictement identique mais peut, si vous le voulez, présenter des différences pour afficher par exemple une citation en laçant le programme « fortune ».
Celui-ci devrait se contenter d'un stty pass8
.
Si cela ne suffisait pas, rajouter dans le .zshrc
ou dans
/etc/zshrc
:
bindkey "\e[2~" yank
bindkey "\e[3~" delete-char
bindkey "\e[1~" beginning-of-line
bindkey "\e[4~" end-of-line
bindkey "\e[5~" up-line-or-history
bindkey "\e[6~" down-line-or-history
Pour tcsh, placer, dans le fichier /etc/csh.login
ou dans les
fichiers .tcshrc
des utilisateurs concernés, les variables
indiquées plus haut en remplaçant export par setenv:
setenv LC_CTYPE=ISO-8859-1
setenv LANGUAGE=fr
setenv LC_MESSAGES=fr
setenv LC_ALL=fr
setenv LANG=fr
setenv LESSCHARSET=latin1
Remplacer 'iso_8859_1' par 'iso-8859-1' si cela ne fonctionne pas, voire french.iso88591.fr_FR ou fr_BR, fr_CA, fr_CH, fr_LU...
À propos de LANG, il vaut mieux éviter fr_FR et lui préférer fr car certains programmes ne passent pas vraiment par la resolution de locales mais lisent LANG directement...
Si nls est installé, les routines correspondantes sont utilisées, sinon tcsh agit en iso_8859_1, quelle que soit les valeurs données à LANG et LC_CTYPE : cf. la section NATIVE LANGUAGE SYSTEM de tcsh(1).
Selon le Danish-HOWTO, utiliser :
(guylhem@victis:tcsh)# setenv LC_CTYPE ISO-8859-1
(guylhem@victis:tcsh)# stty pass8
Rien n'est plus facile que de laisser à Linux le soin de passer de l'heure d'été à l'heure d'hiver et réciproquement...
a) D'abord, quelle heure est-il :-) ?
Après avoir regardé sur la pendule la plus proche de vous, tapez :
clock
puis
date
La première heure est celle du bios, la seconde celle calculée
par Linux à partir de /etc/zoneconfig
.
Pour peu que vous ayez installé timezone, votre machine peut jongler aisément entre les différents fuseaux horaires... ce que les DOS ou Windows ne permettent pas !
b) L'heure du choix !
De là, deux possibilitées : soit vous décidez de laisser l'heure système à l'heure locale, peu pratique, excepté si vous hébergez aussi sur votre disque dur ces systèmes d'exploitation peu évolué, ne sachant même pas exploiter les fuseaux horaires, soit vous passez à l'heure de Greenwich, Linux se chargeant de l'adapter à votre fuseau horaire.
Dans ce cas, les grands voyages à l'étranger avec un portable tout neuf équipé de Linux se feront en toute simplicité : le dernier paragraphe vous expliquera comment changer de fuseau horaire facilement...
c) Le réglage
Pour procéder, regardez d'abord si l'heure système retournée par clock est l'heure locale ou l'heure de Greenwich.
Vous avez bien regardé une pendule comme je vous le conseille plus haut, n'est-ce pas ?
Si clock vous retourne l'heure locale, il va falloir jongler un peu avec les fuseaux horaires, sinon passez directement à l'étape « réglage du fuseau ».
Vous êtes normalement dans une zone horaire MET (Medium European Time, soit GMT+1).
La zone « MET DST » correspond elle à l'heure d'été active (GMT + 2).
Selon les décisions futures de la cour européenne, l'heure d'été « daylight savings » risque d'être abandonné... ce qui compliquera cette explication !
Vous êtes dans une zone horaire GMT-4 si vous habitez autour de Montréal .
Pour les autres provinces, consulter un dictionnaire !
Premièrement, effacez le fichier /etc/localtime ou /usr/lib/zoneinfo/localtime (l'emplacement varie selon les distributions ; si vous avez les deux fichiers, effacez /etc/localtime : l'autre fichier doit certainement être un lien vers /etc/localtime).
Dès lors, clock et date doivent vous retourner la même heure...
Si vous lisez ce document en été, le décalage de l'heure locale par rapport à l'heure de Greenwich est de deux heures, on va donc mettre temporairement le fuseau en GMT-2, soit vous lisez ce document en hiver et il convient de remplacer tous les « 2 » par des « 1 » dans les exemples suivants...
GMT-2 ?!!? Alors que le fuseau est GMT+2 ?
Ceci va vous retourner l'heure de Greenwich dont on a besoin pour régler le système : tapez :
ln -sf /usr/lib/zoneinfo/Etc/GMT-2 /etc/zoneconfig
clock
date
L'heure calculée correspond donc à l'heure de Greenwich, l'heure système à l'heure locale... soit l'inverse de ce que l'on veut.
Un simple :
clock -w
Va alors mettre l'heure du système en heure de Greenwich, utilisant pour cela l'heure locale inversée volontairement avec l'heure système.
d) Régler le fuseau horaire :
Tapez alors :
ln -sf /usr/lib/zoneinfo/Europe/Votre-ville /etc/zoneconfig
Et voilà ! Le système est à l'heure de Greenwich, la conversion vers le fuseau horaire local et l'heure d'été se faisant automatiquement.
Si vous habitez hors Europe, procédez de même en remplaçant les « -2 » par « X », X représentant l'opposé de votre décalage horaire (par exemple -4 au Québec, donc X=+4...)
e) Modifier le fuseau horaire :
Si vous partez à l'étranger, il est alors simple de modifier l'heure locale de votre portable : par exemple si vous partez pour Moscou :
ln -sf /usr/lib/zoneinfo/Europe/Moscow /etc/zoneconfig
Très simple et très utile : plus besoin de se souvenir du décalage horaire (plus ou moins X heures) puisque Linux se charge désormais de tout !
Normalement, aucune modification n'est nécessaire à part l'utilisation de loadkeys (détaillée plus haut).
Ce fichier .vimrc
pourrait toutefois vous être utile si vous utilisez
vim
au lieu d'elvis
:
" Les guillemets anglais « " » signifient « mis en commentaire »
" Éviter un avertissement « version incorrecte » :
version 4.0
" Utiliser les défauts de vim, bien mieux
set nocompatible
" Autoriser le « BackSpace » sur tout :
set bs=2
" Police à utiliser sous X11 :
"set guifont=-misc-fixed-medium-r-normal--14-130-75-75-c-70-iso8859-1
" Fixer la césure automatique de la ligne à N caractères :
set tw=72
" Faire apparaître les tabulations et les espaces
set list
" Changer les défauts pour voir les espaces inutiles et les tabulations
set listchars=tab:»·,trail:·
hi nontext ctermfg=red
hi nontext ctermbg=blue
" Indentation (pour les programmeurs) :
" set cindent
" Réglages souris :
"set mouse=a
" Ligne
set nowrapscan
" Montrer les correspondances :
set showmatch
" Montrer le mode
set showmode
" Indentation intelligente (pour les programmeurs) :
" set uc=0
" Faire fonctionner BackSpace :
set t_kD=^?
" Doit se trouver après
map ^H X
" Faire fonctionner Delete :
map \e[3~ x
" Cacher la souris lorsqu'on tape :
set mousehide
" Faire voir les correspondances lors de recherches :
" set hlsearch
" Colorer à l'intérieur des commentaires en C :
let c_comment_strings=1
" Couleur pour xiterm, rxvt, nxterm, color-xterm :
if has("terminfo")
set t_Co=8
set t_Sf=\e[3%p1%dm
set t_Sb=\e[4%p1%dm
else
set t_Co=8
set t_Sf=\e[3%dm
set t_Sb=\e[4%dm
endif
" Coloration syntaxique :
if ett_Co > 1
syntax on
endif
" Autoriser l'édition de fichiers gzippés
augroup gzip
" Supprimer toutes les autocommandes
au!
autocmd BufReadPre,FileReadPre *.gz set bin
autocmd BufReadPost,FileReadPost *.gz '[,']!gunzip
autocmd BufReadPost,FileReadPost *.gz set nobin
autocmd BufReadPost,FileReadPost *.gz execute ":doautocmd BufReadPost " . expand("%:r")
autocmd BufWritePost,FileWritePost *.gz !mv <afile> <afile>:r
autocmd BufWritePost,FileWritePost *.gz !gzip <afile>:r
autocmd FileAppendPre *.gz !gunzip <afile>
autocmd FileAppendPre *.gz !mv <afile>:r <afile>
autocmd FileAppendPost *.gz !mv <afile> <afile>:r
autocmd FileAppendPost *.gz !gzip <afile>:r
augroup END
augroup bzip
au!
autocmd BufReadPre,FileReadPre *.bz2 set bin
autocmd BufReadPost,FileReadPost *.bz2 '[,']!bunzip2
autocmd BufReadPost,FileReadPost *.bz2 set nobin
autocmd BufReadPost,FileReadPost *.bz2 execute ":doautocmd BufReadPost " . expand("%:r")
autocmd BufWritePost,FileWritePost *.bz2 !mv <afile> <afile>:r
autocmd BufWritePost,FileWritePost *.bz2 !bzip2 <afile>:r
autocmd FileAppendPre *.bz2 !bunzip2 <afile>
autocmd FileAppendPre *.bz2 !mv <afile>:r <afile>
autocmd FileAppendPost *.bz2 !mv <afile> <afile>:r
autocmd FileAppendPost *.bz2 !bzip2 <afile>:r
augroup END
augroup cprog
au!
autocmd BufRead * set formatoptions=tcql nocindent comments&
autocmd BufRead *.c,*.h set formatoptions=croql cindent comments=sr:/*,mb:*,el:*/,://
augroup END
Voici un fichier de configuration de base pour employer les accents.
;;
;; Fichier .emacs: initialisation d'emacs
;; Tiré du Guide du Rootard
;;
(display-time) ;; Pour avoir l'heure dans la barre d'état
(setq display-time-24hr-format t) ;; Format 24 heures
;; Nouveaux modes
(autoload 'c++-mode "cplus-md" "C++ Editing Mode" t)
(autoload 'perl-mode "perl-mode" "Perl Editing Mode" t)
(autoload 'c-mode "c-mode" "C Editing Mode" t)
; mieux vaudrait utiliser le "cc-mode"
(autoload 'jargon-mode "jargon" "Jargon Mode" t)
;; Auto-Mode Settings : positionne le mode selon l'extension
(setq auto-mode-alist
(append '(("\.c$" . c-mode) ;; utilise le mode C++ même pour C
("\.h$" . c-mode)
("\.C$" . c++-mode)
("\.H$" . c++-mode)
("\.cc$" . c++-mode)
("\.C$" . c++-mode)
("\.pl$" . perl-mode) ;; Perl
("/tmp/snd\.[0-9]*" . text-mode);; Text (pour le courriel)
("[Rr][Ee][0-9]*" . text-mode)
("\.ada$" . ada-mode) ;; Ada
("\.spec$" . ada-mode)
("\.body$" . ada-mode)
("makefile$" . makefile-mode) ;; Makefile
("Makefile$" . makefile-mode)
("Imakefile$" . makefile-mode))
auto-mode-alist))
; Remappages variés à mettre ici
(global-set-key "\eg" 'goto-line) ;; ESC G = Aller à une ligne
(put 'eval-expression 'disabled nil)
;; Accents...
(standard-display-european 1)
(load-library "iso-syntax")
(set-input-mode (car (current-input-mode))
(nth 1 (current-input-mode))
0)
;; Sous X-Window, texte en couleurs (C/C++/Shell/Makefile,etc)
(cond (window-system
(setq hilit-mode-enable-list '(not text-mode)
hilit-background-mode 'light
hilit-inhibit-hooks nil
hilit-inhibit-rebinding nil)
(require 'hilit19)
))
(if (not (equal window-system ""))
(global-set-key "\C-?" 'delete-char))
))
Le Keyboard-HOWTO conseille quand à lui :
(standard-display-european t)
(set-input-mode nil nil 1)
(require 'iso-syntax)
(load-library "iso-insert.el")
(define-key global-map [?\C-.] 8859-1-map)
Utilisez une version au moins égale à 19.27, modifiez le fichier global
(commun à tous les utilisateurs)
/usr/lib/emacs/site-lisp/site-start.el
ou le ./emacs
de chaque utilisateur concerné pour y ajouter :
(standard-display-european t)
(set-input-mode (car (current-input-mode))
(nth 1 (current-input-mode))
0)
(global-set-key [delete] 'delete-char)
(global-set-key [home] 'beginning-of-line)
(global-set-key [end] 'end-of-line)
(global-set-key [prior] 'scroll-down)
(global-set-key [next] 'scroll-up)
(global-set-key [C-right] 'forward-word)
(global-set-key [C-left] 'backward-word)
(global-set-key [C-prior] 'beginning-of-buffer)
(global-set-key [C-next] 'end-of-buffer)
(global-set-key "\033[A" 'previous-line)
(global-set-key "\033[B" 'next-line)
(global-set-key "\033[C" 'forward-char)
(global-set-key "\033[D" 'backward-char)
(global-set-key "\033[H" 'beginning-of-line)
(global-set-key "\033[Y" 'end-of-line)
(global-set-key "\033[1~" 'beginning-of-line)
(global-set-key "\033[2~" 'overwrite-mode)
;; le delete-char peut correspondre à \004 ou à \033[3~
(global-set-key "\033[3~" 'delete-char)
(global-set-key "\033[4~" 'end-of-line)
(global-set-key "\033[5~" 'scroll-down)
(global-set-key "\033[6~" 'scroll-up)
Pour les autres versions :
(standard-display-european 1)
(set-input-mode (car (current-input-mode))
(nth 1 (current-input-mode))
0)
Lire à ce propos le fichier emacs.info.
(load-library "iso-transl")
(standard-display-european t)
(standard-display-european 1)
(load-library "iso-transl")
XEmacs les accepte lui par défaut sans broncher mais peut des fois rencontrer des problèmes avec les BackSpaces dans le mini-buffer en console.
Ajouter dans le .emacs
:
(if (eq window-system 'x)
(global-set-key (read-kbd-macro "DEL") 'delete-char)
(or (global-set-key "^[[3~" 'delete-char))
)
Le mode ispell d'emacs a un certain nombre de dictionnaires prédéfinis qui ne sont pas forcement ceux qui sont en place sur le système.
Si vous constatez des problèmes, vous devez redéfinir la liste ispell-dictionary-alist des dictionnaires.
Cette liste contient :
Par exemple, dans le fichier .emacs
:
(setq ispell-dictionary-alist
'((nil ; francais.aff
"[A-Za-zÀÂÇ-ËÎÏÔÙÛÜàâç-ëîïôùûü]" "[^A-Za-zÀÂÇ-ËÎÏÔÙÛÜàâç-ëîïôùûü]"
"[---']" nil ("-n") "~nroff")
("english" ; rosbif
"[A-Za-z]" "[^A-Za-z]" "[---']" nil ("-B") nil)
("american" ; yankee
"[A-Za-z]" "[^A-Za-z]" "[---']" nil nil nil)
("francais" ; français
"[A-Za-zÀÂÇ-ËÎÏÔÙÛÜàâç-ëîïôùûü]" "[^A-Za-zÀÂÇ-ËÎÏÔÙÛÜàâç-ëîïôùûü]"
"[---']" nil ("-n") "~nroff")
("francais-TeX" ; français
"[A-Za-zÀÂÇ-ËÎÏÔÙÛÜàâç-ëîïôùûü\\]" "[^A-Za-zÀÂÇ-ËÎÏÔÙÛÜàâç-ëîïôùûü\\]"
"[---'^`\"]" t nil "~tex")
("espanol" ; espa~nol.aff
"[A-Za-záéíóúüñÁÉÍÓÚÜÑ]" "[^A-Za-záéíóúüñÁÉÍÓÚÜÑ]"
"[---'^`\"]" t nil "~nroff")
("dansk" ; danois et norvégien
"[A-Za-zåÅøØæÆéÉèÈ]" "[^A-Za-zåÅøØæÆéÉèÈ]"
"[---'^`\"]" t nil "~nroff")
))
Le dictionnaire "francais-TeX" est un lien symbolique sur "francais" qui permet d'ajouter une entrée pour les accents à la TeX (ex: \'e).
Si vous utilisez X11, vous voudrez peut-être reconstruire les menus et
il vous faudra recharger une partie de lisp/loaddefs.el dans votre
.emacs
:
(setq ispell-menu-map nil)
(if ispell-menu-map-needed
(let ((dicts (reverse (cons (cons "default" nil) ispell-dictionary-alist)))
name)
;; Can put in defvar when external defines are removed.
(setq ispell-menu-map (make-sparse-keymap "Spell"))
(while dicts
(setq name (car (car dicts))
dicts (cdr dicts))
(if (stringp name)
(define-key ispell-menu-map (vector (intern name))
(cons (concat "Select " (capitalize name))
(list 'lambda () '(interactive)
(list 'ispell-change-dictionary name))))))))
(if ispell-menu-map-needed
(progn
;; Define commands in opposite order you want them to appear in menu.
(define-key ispell-menu-map [ispell-change-dictionary]
'("Change Dictionary" . ispell-change-dictionary))
(define-key ispell-menu-map [ispell-kill-ispell]
'("Kill Process" . ispell-kill-ispell))
(define-key ispell-menu-map [ispell-pdict-save]
'("Save Dictionary" . (lambda () (interactive) (ispell-pdict-save t))))
(define-key ispell-menu-map [ispell-complete-word]
'("Complete Word" . ispell-complete-word))
(define-key ispell-menu-map [ispell-complete-word-interior-frag]
'("Complete Word Frag" . ispell-complete-word-interior-frag))
(define-key ispell-menu-map [ispell-continue]
'("Continue Check" . ispell-continue))
(define-key ispell-menu-map [ispell-region]
'("Check Region" . ispell-region))
(define-key ispell-menu-map [ispell-word]
'("Check Word" . ispell-word))
(define-key ispell-menu-map [ispell-buffer]
'("Check Buffer" . ispell-buffer))
(define-key ispell-menu-map [ispell-message]
'("Check Message" . ispell-message))
(define-key ispell-menu-map [ispell-help]
'("Help" . (lambda () (interactive) (describe-function 'ispell-help))))
(put 'ispell-region 'menu-enable 'mark-active)))
(fset 'ispell-menu-map (symbol-value 'ispell-menu-map))
/etc/profile
ou les fichiers de démarrage du shell (comme
.bashrc
et .bash_profile
dans votre répertoire maison)
doivent contenir :
export LESSCHARSET=latin1
Comme fichier .lessrc
je vous recommande :
\e[B forw-line
\e[A back-line
\e[6~ forw-scroll
\e[5~ back-scroll
\e[1~ goto-line
\e[4~ goto-end
\e[C next-file
\e[D prev-file
\eOA back-line
\eOB forw-line
Pour rentrer un Esc (parfois nommé Échap) taper « \e » ou, sous vi, mettez vous en mode insertion avec i puis tapez « ctrl+v » et enfin « Esc ».
Ce fichier permet d'utiliser les touches « Home », « End », « Page_Up » & « Page_Down ».
Pour s'en servir, taper :
lesskey -o .less .lessrc
N'oubliez pas de mettre le fichier .less dans votre répertoire maison : il permet d'employer les touches fléchées, « Page_Up », « Page_Down », « Home » et « End ».
Ne pas négliger la page de manuel de less car il peut être intéressant de changer la valeur de sa variable d'environnement de configuration ("LESS").
J'utilise : '-C -M -i -x2'
Utilisez les options :
-N --color=auto
ou, plus simplement, définissez dans les fichiers de démarrage de votre shell les alias suivants permettant de voir les fichiers dont le nom comprend des caractères 8 bits :
alias ll="ls --color=auto -N -l -a"
alias d="ls --color=auto -N"
Un simple d
remplacera le classique ls
, en y ajoutant la
couleur, alors que ll
vous offrira une liste complète de tous
les fichiers présents dans le répertoire, avec leurs attributs,
leurs tailles...
--color=auto est préférable car --color=yes fera avoir des codes escape lorsqu'on redirige vers un fichier ou un programme où si le terminal ne supporte pas la couleur.
Donnez l'option :
-8
si l'analyseur généré doit accepter les entrées 8-bits (bien sûr qu'il doit le faire !).
Rajoutez ces trois lignes dans votre .elm/elmrc
:
charset = iso-8859-1
displaycharset = iso-8859-1
textencoding = 8bit
Assurez-vous :
1) qu'il a été corrigé et fasse un
setlocale(LC_CTYPE,"");
2) de définir
LC_CTYPE=ISO-8859-1
dans l'environment.
Utilisez l'option :
-8
Utiliser
joe 2.8 ou
plus récent qui devraient fonctionner après édition du fichier de
configuration : placer l'option -asis dans /usr/lib/joerc
en
première colonne.
Le plus simple consiste à employer GuTemberg, une distribution de LaTeX avec tous les défauts réglés pour des francophones par des francophones !
Mais si vous préférez une version standard
non modifiée, il suffit
d'ajouter au début de chaque fichier :
\documentstyle[isolatin]{article}
\documentclass[12pt,a4paper]{letter}
\usepackage{isolatin1}
\usepackage[french]{babel}
\usepackage{t1enc}
ou alors :
\usepackage[latin1]{inputenc}
\usepackage[T1]{fontenc}
Au cas où votre distribution soit trop vieille pour l'inclure,
isolatin.sty
est disponible
séparément
Pour gs et xdvi, il faut utiliser des options spéciales (sur ma machine, ce sont des alias). En effet, ils sont souvent configurés pour un papier états-unien dit « légal », de taille proche, mais non exactement égale, à celle du standard « A4 ».
Ces options sont les suivantes :
gs -sPAPERSIZE=a4
xdvi -paper a4
ghostview -a4
Pour que dvips convertisse les documents dans un format papier a4, il faut
spécifier dans le fichier config.ps (le chemin varie en fonction des versions
de LaTeX) : /usr/lib/texmf/dvips/config.ps ou .dvipsrc
@ a4 210mm 297mm
@+ ! %%DocumentPaperSizes: a4
@+ %%PaperSize: a4
@+ %%BeginPaperSize: a4
@+ a4
Sinon ajoutez à votre .Xresources
:
XDvi.paper: a4
Ghostview.pageMedia: A4
Tout d'abord, il faut vous procurer les pages de manuel Linux traduites en français
Si vous utilisez une distribution RedHat ou Debian, celles-ci sont présentes sur le cédérom : il suffit de les sélectionner lors de l'installation.
De là, deux possibilités :
export MANPATH=/usr/man/fr_FR
NB: fr_FR se remplace par fr_BE, fr_CA, fr_CH ou fr_LU selon le pays concerné.
export LANG=fr
man
ira chercher dans le « MANPATH » des pages en « LANG » par
défaut et se rabattra sinon sur des pages en anglais.
Si vous désirez installer la page de manuel expliquant la norme ISO 8859-15 latin 9, il faut installer le fichier iso_8859_15.7.gz :
cp standard/iso_8859_15.7.gz /usr/local/man/man7/
Vous pouvez vous le procurer sur le site original d'Hydro Québec ou sur le mirroir du lip6
Un fichier LISEZMOI explique pas à pas et en Français l'installation.
Aussi appelés « claviers Microsoft (tm) », ils ont trois touches de plus que les claviers normaux.
Comment s'en servir ?
En mode console, éditer french.map
et décommenter les lignes
en parlant !
De même pour french
(pour Xwindow).
Attention, dans certains pays totalitaires, l'utilisation de logiciels de cryptographie est considérée comme usage d'armes de guerre, ce qui est punissable par la loi !
Sautez donc ce paragraphe si votre législation locale ne permet pas d'utiliser des logiciels de cryptographie.
Premièrement, il faut se procurer pgp-international (à cause de problèmes de patentes et de législation sur l'export d'armes de guerre, il existe pgp-us et pgp-international, ce dernire étant doté d'un algorithme encore plus puissant) sur le site norvégien de PGP
Ensuite, mettre dans votre répertoire maison, dans un sous répertoire .pgp les fichiers :
config.txt
language.idx
pgpdoc1.txt
pgpdoc2.txt
language.txt
fr.hlp
en.hlp
pgp.hlp
Enfin, éditer le fichier .pgp/config.txt
pour y rajouter :
Language = fr
CharSet = latin1
Lisez ensuite .pgp/fr.hlp
pour apprendre à vous servir de pgp !
Pour l'impression de texte simple, beaucoup d'imprimantes attendent des lettres en codage IBM (cp850) comme sous MS DOS.
Si le fichier est codé en latin1, on doit utiliser « recode latin1:ibmpc » (à placer dans les filtres lpr de /etc/ par exemple), sous peine de voir imprimer des « alpha » à la place de « à », et autres choses du même genre.
Il existe d'autres utilisation au programme recode
: « ibmpc:lat1 » ou
« lat1:ibmpc » (de ou vers MS-DOS) ou « applemac » pour Macintosh (tm).
Voici donc plus d'explications grâce à Pablo Sartxaga (srtxg à chanae.alphanet.ch) dans un message explicant la différence Unicode/latin/cp :
DB> quand on lance « setfont » sans argument
DB> il semble qu'on obtienne le même effet que setfont -u none
Normal et logique.
DB> --> en un mot la table de conversion « Unicode » est désactivée
DB> ce qui transforme le « e accent aigü (dec 130) » en « théta (dec 233) »
Non. Il ne transforme rien du tout, il affiche tout simplement sans
*aucune* transformation au contraire, à toi de t'assurer que la police
que tu charges possèdes les glyphes à la bonne place par rapport au codage
de caractères que tu utilises (iso-8859-1).
Autrement dit si ta police n'est pas iso-8859-1 tu dois dire à setfont de
faire des mappings; en particulier s ic'est une police qui utilise l'encodage
DOS cp437 tu fais « setfont -u cp437 nomdelapolice ». Moi par exemple j'aime
beaucoup la police « t.fnt » de la Slackware, et j'ai donc quelque part
dans /etc/rc.d/* une ligne « setfont -u cp437 t.fnt »
Ou alors tu modifies la police (il y a un logiciel qui fait cela avec
interface svgalib, et un autre nommé « chedit » qui permet de créer des
images an ascii-art, un fichier par caractère (256 fichiers donc), il te
suffit alors de jongler avec les fichiers pour les changer de place et
régénerer la police). Note cependant que le codage cp437 n'inclut pas
tous les caractères de iso-8859-1, notamment manquent quasi toutes les
majuscules accentuées, et les lettres ãõ nécessaires en portugais. Tu
peux toujours modifier la police pour créer ces caractères manquants.
DB> sur ma Slackware 3.2, à aucun moment setfont n'apparaît dans les scripts
DB> de démarrage ni dans les ~/profiles et autres ~/.bashrc
Donc c'est la police dans la ROM de la carte video qui est utilisée.
DB> et pourtant cette
DB> conversion est effectuée correctement puisque j'ai les accents à l'écran.
Je suppose que le kernel présuppose (à juste titre) que la police en ROM vidéo
est au codage cp437.
DB> une fois que je lance « setfont -u none » je perds donc les accents.
Normal, car dès lors que tu charges une police tu est supposé savoir ce que
tu veux (au contraire de la police en ROM où tu n'as pas le choix).
Autrefois (du temps des 1.2.* et avant) le défaut de setfont était cp437
(et il n'utilisait pas encore des tables Unicode, mais on pouvait
changer par \e(B et \e(K entre codage cp437 et iso (on peut toujours
d'ailleurs)), mais maintenant le défaut est « straight to font », pas de
conversion.
DB> j'en conclue que Linux utilise la police résidente par défaut de
DB> la carte EGA/VGA
DB> [Q] --> comment retrouver cette police ?
Il y a un programme nommé « restoretextmode » qui est assez populaire
auprès des possesseurs de certaines cartes graphiques chez qui le
passage X11 -> console bousille les polices; il permet de faire un dump
sur un fichier; il faudrait donc que tu le lances avant de modifier la
police avec setfont. Le paquetage s'appelle quelque chose comme
SVGATextMode ou quelque chose d'approchant.
DB> [Q] --> quelle table appeler pour la remapper et ravoir les accents ?
setfont -u cp437 policedos
Ou sinon, si tu ne veux pas lancer setfont et tu veux donc garder la
police de la carte graphique; essaye un « echo -e \033(B » (l'ennuyant
c'est que tu dois le faire dans chaque console)
DB> (en général setfont -u def.uni (par exemple) renvoie une
DB> erreur : PIO_UNIMAPCLR: Invalid argument et je reste
DB> en caracteres « graphiques »)
Ah ? Chez moi ça marche; quels kernel et kbd as-tu ?
Sinon je te conseille « cp437 » plutôt que « def », ils font _presque_ la même
chose, mais « cp437 » est visuellement plus agréable car il remplace les
caractères non présents dans la police par les lettres non accentuées si c'est
des lettres, C pour © et R pour ® et par un carré blanc pour le reste, ce qui
permet de garder le formatage et la lecture agréables; « def » lui ne mets
totu simplement rien pour les caractères manquants, si bien que tu te
trouves avec des trous, ce qui est l'horreur si tu édites un texte par
exemple avec vi, puisque le curseur est affiché plusieurs caractères
à gauche à cause des caractères de largeur nulle :)
Essaye aussi la police « t.fnt », elle est assez jolie, toute en rondeurs, je la
trouve réposante, et quand je dois utiliser un PC avec les polices style
courier par défaut je trouve ça très agressif je me demande comment ils
peuvent travailler avec :)
Lire aussi les articles de news : « FAQ - les accents français et Usenet» de F. Yergeau dans les groupes fr.usenet.reponses et fr.usenet.8bits » ISO 8859-1 National Character Set FAQ» de mike (à) vlsivie.tuwien.ac.at dans comp.answers .
Rappelons que ncurses est un librairie C qui permet de manipuler facilement l'affichage en mode console texte : fenêtrage, lignes de saisie, édition de formulaires, couleurs, caractères « ALT » ascii semi-graphique ibm, comme sous dos...
La version standard de curses utilise le huitième bit pour la vidéo inversée (voir le flag _STANDOUT défini dans /usr/include/curses.h). Cependant, ncurses semble fonctionner en 8-bits et affiche le iso-latin-8859-1 correctement.
Remarque: les distributions de Linux sont livrées en général avec la version 1.9.9e de ncurses, or il se trouve que la librairie form de cette version est BUGGÉE (problèmes de rafraîchissement des fenêtres).
Ne pas utiliser la 1.9.9e donc si on veut travailler avec « form » : ce bug est d'ailleurs clairement énoncé sur le site de ncurses, et je m'étonne que ce soit justement cette version qui soit encore livrée sur la plupart des distributions (RedHat 4.2, 5.0, 5.1, Slackware 3.2, Debian 1.9) en tout cas.
Symptôme : la fonction wgetch() de ncurses renvoie les codes suivants :
C'est normal avec les polices iso-8859-1 !
Il faut installer les « locales » ou mettre à jour sa version de ncurses.
Si tout d'un coup après une mise à jour il raconte :
(guylhem@victis:guylhem)$ perl
perl: warning: Setting locale failed for the categories:
LC_CTYPE LC_COLLATE
perl: warning: Please check that your locale settings:
LC_ALL = "fr_FR",
LC_CTYPE = "ISO-8859-1",
LC_COLLATE = (unset),
LANG = "fr"
are supported and installed on your system.
perl: warning: Falling back to the "C" locale.
(guylhem@victis:guylhem)$
En libc6 le format des fichiers binaires de définition des locales a (encore) changé : il faut les régénérer à partir des sources sources WG15collection.tar.gz par exemple et des programmes « locale » et « localedef » qui sont fournis dans les sources de la libc.
Sinon on peut également se passer des locales :
unset LANG
unset LC_CTYPE
unset LC_COLLATE
export LC_ALL=fr_FR.ISO-8859-1
Les « locales » sont des fichiers qui vont modifier le comportement de certains programmes pour qu'ils s'adaptent aux « spécificités culturelles du pays ».
Cela sert à résoudre les erreurs rapportées par perl ou une mauvaise gestion des accents par ncurses.
localedef -f ISO_8859-1:1987 -i fr_FR fr
Ceci créera l'entrée fr dans /usr/share/locale soit :
/usr/share/locale/fr
Ce répertoire devrait maintenant contenir les fichiers :
LC_COLLATE
LC_CTYPE
LC_MESSAGES
LC_MONETARY
LC_NUMERIC
LC_TIME
setlocale(LC_CTYPE,"fr_FR");
En changeant de police, il peut arriver que les lignes de cadre soient remplacées par divers caractères.
2 possibilitées :
Pour le premier cas, la seule solution est de changer de police, mais dans le second cas, il suffit en général de charger la table avec loadunimap par exemple :
loadunimap lat1u.uni
loadunimap lat5u.uni
loadunimap lat9u.uni
Pour mettre un support pour le clavier français directement dans le kernel, ce qui est pratique pour les systèmes embarqués ou ne démarrant que sur disquettes, afin de gagner le maximum de place :
/usr/bin/loadkeys loadkeys --mktable votre-table-de-clavier.map > /usr/src/linux/drivers/char/defkeymap.c
Depuis la version 20, on peut spécifier un clavier (français, par exemple) au démarrage de LILO.
Bien sur, cela ne fait qu'échanger quelques touches (a/q,m/:,... pour un clavier fr) mais cela est assez utile lorsque l'on veut taper « win ».
Je vous conseille toutefois de ne pas faire de label utilisant des touches qui diffèrent entre l'AZERTY et le QWERTY, ne serait-ce que si vous devez avoir un jour un autre utilisateur sur votre ordinateur...
Il est plus simple de faire des labels courts et d'utiliser des programmes comme GAG ou GRUB, remplaçant fort avantageusement les lignes de lilo par un magnifique menu graphique dans le cas de GAG.
Sur certaines distributions, le programme man n'est pas configuré pour afficher les accents.
Si vous rencontrez ce problème, éditez son fichier de configuration (/etc/man.config sur les distributions actuelles) et localisez une ligne ressemblant à cela :
NROFF /usr/bin/groff -Tascii -mandoc
Remplacez-là par :
NROFF /usr/bin/groff -Tlatin1 -mandoc
Les vieilles versions de man utilisent aussi col, et le point suivant s'applique aussi.
Une belle discussion sur le thème de l'ISO-8859-1 et sur « comment manipuler les caractères 8-bits » est disponible
Les faire fonctionner avec toutes les touches standard du clavier 102 touches relève du miracle, quant aux accents, seule une recompilation vous permettra de les utiliser !
Pour xterm, essayez de mettre dans votre .Xdefaults
:
XTerm*eightBitInput: true
XTerm*eightBitOutput: true
*customization: -color
XTerm*VT100*Translations: #override\n\
XTerm*pointerColor: red
None<Key>Begin: string(0x1b) string("[1~")\n\
None<Key>End: string(0x1b) string("[4~")\n\
None<Key>Prior: scroll-back(1,halfpage)\n\
None<Key>Next: scroll-forw(1,halfpage)\n\
Shift<Key>Prior: scroll-back(1,page)\n\
Shift<Key>Next: scroll-forw(1,page)
XTerm*fontMenu*fontdefault*Label: Default
XTerm*VT100*font: 9x15
XTerm*fontMenu*font1*Label: Illisible
XTerm*VT100*font1: nil2
XTerm*fontMenu*font2*Label: Minuscule
XTerm*VT100*font2: 5x7
XTerm*fontMenu*font3*Label: Petit
XTerm*VT100*font3: 6x10
XTerm*fontMenu*font4*Label: Normal
XTerm*VT100*font4: fixed
XTerm*fontMenu*font5*Label: Moyen
XTerm*VT100*font5: 7x13
XTerm*fontMenu*font6*Label: Tres grand
XTerm*VT100*font6: 10x20
Dans .inputrc
:
# pour rxvt
"\e[7~":beginning-of-line
"\e[8~":end-of-line
# pour xterm
"\e[H": beginning-of-line
"\e[F": end-of-line
Mais ces deux solutions ne vous garantissent pas de résoudre tous les problèmes de rxvt et de xterm ...
Pour les résoudre sans créer de fichiers dans
/usr/X11R6/lib/X11/app-defaults
, je tiens sinon à votre
disposition un xiterm, un terminal X supportant *TOUTES* les touches des
claviers standard, avec Home, End, Page_Up (...) et même le
pavé numérique, fonctionnant comme en mode console, i.e.
Shift-Page_Up permettant de faire défiler une page, voire mieux : le
pavé numérique reconnaissant enfin la différence entre
Verr. Num allumé et Verr. Num éteint.
X international terminal (xiterm pour les intimes) est bien sûr sous GPL et mis à jour pour suivre parallèlement l'évolution de rxvt.
Sur par exemple mon site vous trouverez donc xiterm, qui remplace votre xterm classique en y apportant la couleurs, les accents et les touches étendues.
Pour l'installer, compilez-le, devenez root et tapez :
rm /usr/X11R6/bin/xterm
rm /usr/X11R6/lib/X11/app-defaults/xterm
rm /usr/X11R6/lib/X11/app-defaults/rxvt
rm /usr/X11R6/lib/X11/app-defaults/Xterm
rm /usr/X11R6/lib/X11/app-defaults/XTerm
rm /usr/X11R6/lib/X11/app-defaults/Rxvt
rm /usr/X11R6/lib/X11/app-defaults/RXvt
cp xiterm /usr/local/bin
ln -sf /usr/local/bin/xiterm /usr/X11R6/bin/xterm
ln -sf /usr/local/bin/xiterm /usr/X11R6/bin/rxvt
Là, je n'ai malheureusement aucun remède miracle !
Il faudrait modifier le code source, code indiqué plus haut, pour remplacer XLookupString par XmLookupString.
Utilisez les possibilités du fichier french au lieu des touches mortes (AltGr (voyelle) : voyelle accent circonflexe... ) !
Pablo Saratxaga tient à votre disposition un xman modifié pour qu'il supporte la variable « LANG » et puisse afficher les pages en d'autres langues qu'anglais.
Il est disponible sur le lip6 en sources ou en binaires
Pour l'activer sous X, mettre en commentaire ServerNumLock dans la section keyboard de XF86Config, puis rajouter au dessous Xleds 2, ce qui allumera la led.
Attention, ce conseil ne s'applique que lorsque l'on n'utilise pas xkb, i.e. qu'on met XkbDisable dans XF86Config...
/etc/X11/xdm/Xresources sert à ne rencontrer aucun problème avec les touches « spéciales » (Home, End ...) sous X.
xlogin*login.translations: #override\
Ctrl<Key>R: abort-display() \n\
<Key>BackSpace: delete-previous-character() \n\
<Key>Home: move-to-begining() \n\
<Key>Delete: delete-character() \n\
<Key>End: move-to-end() \n\
<Key>Left: move-backward-character() \n\
<Key>Return: set-session-argument() finish-field() \n\
<Key>Right: move-forward-character()
Ce document ne serait pas ce qu'il est sans l'aide de Nat Makarévitch (nat à nataa.fr.eu.org) qui l'a relu et m'a aidé à le modifier de nombreuses fois.
Un excellent document plus générique, traitant de l'installation par ex, est le Guide du Rootard, disponible sur freenix ou le lip6
Remercions enfin par ordre alphabétique ces contributeurs :
Jean-Michel Antoine Michel Billaud Chmouel Boudjnah Stephane Bortzmeyer Denis Braussen Rémy Card Julien Cassaigne Xavier Cazin Laurent Chemla René Cougnenc Bruno Cornec Yann Dirson Éric Dubreuil Éric Dumas Arnaud Gomes-do-Vale Pierre Ficheux Laurent Frigault Hugolino Antoine Leca Frederic Lepied Jeannot Langlois Stephane Marzloff Marc Merlin Thomas Parmelan Frédéric Petit Thomas Quinot David Robert Olivier Robert Benjamin Ryzman Pablo Saratxaga Julien Simon Loïc Tortay J.M. Vansteene
Surtout, si je vous oublie, signalez-le moi ! De même si vous ne voulez plus figurer dans cette liste...
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